L'autre nom d'Héphaïstos [2015-2016]
video-sound-installation (performative)/
vidéo-son-installation (performative)
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/// 1 > 19 november/novembre (2016)
La P'tite Criée
Pré-Saint-Gervais (FR)
02 april/avril (2016)
Galerie No Smoking
Strasbourg (FR)
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/// 2 > 07 & 15 october/octobre (2015)
DEPO2015/"Ateliers Nomades"
Plzen (CZ)
Video-Sound (excerpts)/Vidéo-Son (extraits) "L'autre nom dHéphaïstos"
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A triptych made by sound, video and objects (manipulated during the performance) wich proposes a contemporary reinterpretation of Hephaistos's myth :
"I made this box, in my cavern, hidden under the deep sea
but my daughter broke it.
Thankfully we could keep Hope in that broken world, and somehow Fire could grow in our heart.
But it was the same Fire I used to declare a war to my mother, whom abandoned me because I was too ugly.
It took me time to understand that the war I declared was only about the love she refused me but Hope made me marry Aphrodite, and set my mother free.
I gave Fire to Prométhée,
whom gave it to Humanity ..."
Un triptyque composé de son, vidéo, et objets (manipulés durant la performance), qui propose une interprétation contemporaine du mythe d'Héphaïstos :
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"I made this box, in my cavern, hidden under the deep seabut my daughter broke it. ... "
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Ce dieu grec abandonné pour sa "non-conformité", contraint à habiter une grotte sous-marine, peut-il refléter cet état de la personne métisse, toujours un peu "étrangère et entre deux-terres" ?
..ou l'émigré qui ne trouve que des ponts pour s'abriter ?
Et le masque d'invisibilité que ce dieu fabrique, peut-il renvoyer à cette contrainte d'avoir à gommer sa personnalité pour apparaître sous les traits d'un imaginaire stéréotypé ?
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Si dans l'imaginaire collectif et la culture artistique occidentale les dieux grecs sont blancs (cela sans doute à juste titre ...?), pour un enfant métisse ou issu d'une "colonie", c'est cette même culture qui est nécessairement assimilée, et par conséquent (ré)appropriée (les classiques de la littérature française figurent toujours aujourd'hui aux épreuves du baccalauréat au Sénégal, par exemple).
Ainsi la question de la couleur de peau de ces personnages mythologiques n'est pas si évidente et il devient aisé pour une petite fille noire (par exemple) d'incarner dans ses jeux une Blanche Neige comme un Héphaïstos *
C'est ce que montre en partie cette installation performative : ce déplacement de l'imaginaire et cette (ré)appropriation d'une culture, engendrée aussi par la colonisation et la migration des peuples. En ce sens, c'est une oeuvre profondément métisse.
Et en cette période où l'on parle d'intégration, d'assimilation ou de sentiment d'appartenance, développer sa propre capacité à croiser les cultures, à comprendre et recevoir un dieu grec noir et féminin, pourrait peut-être constituer une des voies vers un réel entendement de l'Egalité et de la Fraternité.
Ou peut-être une manière de voir la France comme un beau pays métisse et riche de sa multi-culture, plutôt que comme un état fermé sur une idéologie du citoyen monochrome, aux problématiques et clivages liés aux communautarismes.
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* ce mythe est choisi pour ce qu'il véhicule d'un point de vue allégorique : le feu créateur, le "père des artistes", l'abandon qu'il subit pour son infirmité, le père de Pandore et le fabriquant de sa fameuse boîte ...
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